En parlant d'empreintes de pas, de nouvelles analyses des traces de Laetoli viennent d'être publiées. ET surprise, notre australopithèque avait une locomotion proche de la notre comme le révèlent ses traces. Pour retrouver le type de marche pratiquée, les scientifiques ont conçu une voie recouverte de sable avec un système de capture photographique des mouvements de la marche. Les sujets qui marchaient sur la piste étaient filmés et sont passés à plusieurs reprises sur la piste en adoptant différentes postures allant de la bipédie actuelle de l'homme moderne à celle des chimpanzés, et les empreintes laissées lors de ces essais ont été reconstituées en trois dimensions et comparées à celles de Laetoli :
A : normal = marche "humaine" bipède normale
B : BKBH = marche accroupie du chimpanzé
C : empreinte de Laetoli
Les chercheurs ont mesuré la profondeur des empreintes à l'avant et à l'arrière du pied : ils ont constaté que les profondeurs sont à peu près égales lorsqu'elles sont effectuées par une personne marchant avec une allure droite mais sont différentes en cas de marche accroupie, l'impression de l'orteil étant alors beaucoup plus profonde que l'impression du talon.
Les empreintes de Laetoli montrent une profondeur équivalente de l'avant du pied jusqu'au talon, comme les hommes modernes. Cette étude montre donc qu'à une époque où les australopithèques pratiquaient encore un mode de vie largement arboricole, ils avaient déjà développé une bipédie très efficace, proche de celle de l'homme moderne, avec un coût énergétique réduit.