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 Balade péruvienne 5 Le Musée Larco.

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ringot
Chasseur d'ours des cavernes
ringot


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MessageSujet: Balade péruvienne 5 Le Musée Larco.   Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. EmptyDim 16 Mai 2021 - 17:36

On est de retour à Lima où en plus du petit mais fort intéressant musée Amano il y en a d'autres qui à eux seuls valent le déplacement au Pérou!
Et là je fais une annonce sérieuse: Si il y en a parmi vous qui sont partants pour un super voyage en petit groupe (8 personnes environs) quand le monde tournera à nouveau mieux je suis partant pour vous organiser ca; disons deux semaines pour la partie nord et deux semaines pour le sud. Possibilité de 4 semaines pour tout le voyage ou simplement deux semaines pour soit le nord (Peu touristique mais d'une grande beauté) soit le sud (Cusco, Machu-Pichu, le Titicaca et la valée de Colca puis Arequipa).
Bon retournons à nos lamas.

Le musée Larco (Museo Arqueológico Rafael Larco Herrera) est l’un des principaux musées de Lima la capitale du Pérou.
Fondé par l'archéologue péruvien Rafael Larco Hoyle, il présente de nombreuses pièces d’art précolombien. Principalement connu pour sa collection de céramiques mochica (38 000 pièces), le musée détient plus de 45 000 œuvres de nature variée (sculpture, textiles, céramiques, bijoux et métaux) qui couvre près de 4 000 ans d’histoire et de nombreuses cultures, notamment cupisnique, lambayeque, virú, moche, chimú et inca.
Le musée Larco est aussi l’un des rares musées au monde à ouvrir les portes de son dépôt au public.


Historique
En 1925, le père de Rafael Larco Hoyle, Rafael Larco Herrera achète une collection de vases et de pièces archéologiques précolombiennes du nord du Pérou à son beau-frère Alfredo Hoyle.
L'arrivée de ces 600 pièces et en particulier la céramique portrait appelée Cabeza de señor sacerdote (Tête de seigneur prêtre) déclenche l'enthousiasme de Rafael Larco Hoyle. Peu après, son père lui confie cette collection qui deviendra l'embryon du futur Museo Arqueológico Rafael Larco Herrera.
Sous l’influence de son père, Rafael Larco Hoyle se prend d'un vif intérêt pour l’archéologie de son pays. Très vite il agrandit la collection de son père en achetant des œuvres provenant surtout du nord du pays.
Larco Hoyle achète deux grandes collections : 8 000 pièces de Roa et 6 000 pièces de Carranza. En un an, la collection s'est considérablement agrandie et des vitrines sont installées dans une petite maison de l'Hacienda Chiclín.
Le musée ouvre ses portes au public le 28 juillet 1926 - jour de la commémoration de l'indépendance du pays - sous le nom de Musée Rafael Larco Herrera.
Il acquit par la suite plusieurs collections privées venant compléter la sienne. Mais au moment de classer ces pièces, il réalisa que bon nombre d’entre elles ne partageaient pas les mêmes caractéristiques ; il décida dès lors de faire ses propres recherches. Il entama alors avec sa famille d’importantes fouilles archéologiques dans la vallée de Virú et ses alentours. Il y découvrit les civilisations cupisnique, salinar, virú et lambayeque et fut le grand inventeur de la culture mochica.
En 1949, les intérêts commerciaux de la famille Larco les obligent à déménager à Lima, il fit alors construire le musée Larco pour assurer la pérennité de sa collection. Le nouvel édifice comprend l’ensemble des matériaux de l’ancienne habitation des Larco (serrure, poutres, …). Le musée est entièrement privé et fut construit à la seule initiative de la famille Larco, sans l’aide du gouvernement péruvien.
À sa mort, en 1966, le musée comptait déjà plus de 40 000 céramiques, bijoux, textiles, pierres, objets en bois…
En 2009, le musée Larco se rénove entièrement, et s’agrandit. Il est tenu par Andrés Alvarez Calderón, le petit-fils de Rafael Larco Hoyle, qui se dévoue entièrement à la conservation et la promotion des biens hérités de sa famille. Le musée comprend désormais 13 salles organisées de façon géographique et chronologique et qui tendent à une description plus thématique dans les dernières salles.
Aujourd'hui, le musée prête une partie de ses collections à son musée affilié, le musée d'art précolombien (Museo de Arte Precolombino où je vous emmènerai bientôt), situé à Cuzco.


Collection permanente
L’entrée du musée est caractéristique des haciendas d’Amérique Latine, on y est agréablement accueilli par les chants mélodieux de Juan Diego, le canari officiel du musée, qui tire son nom du très connu ténor lyrique péruvien Juan Diego Florez. Au centre du patio se trouve un arbre à Lúcuma, ce fruit typique et juteux du Pérou.
La première salle, d’introduction, retrace clairement et succinctement l’histoire du père fondateur du musée. Y sont aussi expliquées les caractéristiques géographiques et archéologiques du Pérou, ainsi qu’une chronologie des différentes civilisations, organisée géographiquement afin d’éclaircir les données historiques traitées le long des galeries du musée.
Les quatre salles suivantes sont consacrées aux différentes civilisations provenant des quatre régions du Pérou : Nord (cultures Cupisnique, Virú, Salinar, Vicú, Mochica, Lambayeque, Chimú et Inca), Centre (Lima, Chancay et Inca), Sud (Paracas, Nazca, Chincha et Inca) et La Sierra ou Cordillère des Andes (Chavín, Huari, Tiahuanaco, Chachapoyas et Inca).
Elles sont ordonnées géographiquement mais aussi chronologiquement. On passe ainsi de l’époque précéramique, à la production assez simple et aux fins strictement usuelles, puis à une céramique plus recherchée aux formes et couleurs variées et aux fonctions toujours symboliques.
La collection Mochica (Mochica I, II, III, IV et V s’étalant sur plus de 800 ans) présente une série de « huacos retratos » (vases-portraits) représentant les hommes importants tels que l’élite gouvernante, les prêtres, les guerriers.
La salle du « syncrétisme » présente l’impact et l’influence de la conquête espagnole sur les civilisations précolombiennes à travers des œuvres caractérisées par moins de spontanéité et de représentations animales, l'usage de nouveaux symboles, la représentation de personnages métissés et le syncrétisme religieux.
La salle des textiles montre le savoir-faire, principalement des civilisations huari et chancay, dans la réalisation de toiles, ponchos, poupées, tissus funéraires faits de fibres animales et de coton, décorés de teinture et de plumes. Les diverses techniques de tissage utilisées y sont présentées.
La salle du sacrifice expose divers instruments, comme le tumi, couteau utilisé pour le sacrifice humain et animal. On y trouve également des céramiques et des poteries relatant le déroulement des sacrifices. La salle des métaux présente des récipients utilisés rituellement (pour recevoir le sang des sacrifiés, pour le culte aux morts et la guerre) ainsi qu'un ensemble de pièces métalliques décorées de pierres semi-précieuses utilisées pour les tenues des membres dirigeants.
La salle de la voûte montre l'évolution de l’orfèvrerie au Pérou : colliers, bracelets, boucles d’oreille, ornements de nez, pectoraux, masques funéraires, réalisés en or et en argent incrusté de pierres semi-précieuses telles que la turquoise, le lapis-lazuli, le quartz, l’améthyste, la malachite ou encore la sodalite.
La galerie des céramiques érotiques. Ces vases, offrandes rituelles à motifs sexuels, sont de quatre thèmes : représentation réaliste de scènes érotiques (fellation, coït, accouchement, masturbation, zoophilie), érotisme religieux (avec intervention d'une divinité), érotisme humoristique (représentations disproportionnées des organes génitaux) et érotisme moraliste (présence d'hommes morts, sous la forme de cadavres ou de squelettes).
Cette sélection de céramiques trouvées par Rafael Larco Hoyle dans les années 1960 illustre ses recherches sur les représentations sexuelles dans l'art précolombien du Pérou, publiées dans son livre "Checan" (1966).
La réserve. Le musée Larco est un des rares musées au monde à ouvrir au public les portes de son dépôt, qui comporte 45 000 pièces, dont 38 000 céramiques et en particulier des vases précolombiens de toutes époques, regroupées par thèmes : huacos retratos (vase-portrait), céramiques érotiques, poteries sacrificielles, etc.  (Honteusement copié sur Wikipedia!)


Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Lima-117 Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Lima-119

Le musée dans son jardin et avec le bon restaurant lui appartenant.

Le musée comporte 13 salles avec des thèmes propres:

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_14

Historique du musée

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_15
Les cultures du Pérou antique

Les anciens Péruviens honoraient leurs dieux avec des offrandes et des cérémonies, et adoraient leurs morts. Les œuvres d'art que l'on trouve dans les musées ne sont généralement pas des objets d'usage quotidien. Bien que certaines de ses formes utilitaires puissent suggérer une telle utilisation, ses fins réelles étaient plus spirituelles que terrestres.
 
Nous, occidentaux du XXIe siècle, n’organisons plus la vie en fonction de l’au-delà. Nous pouvons dire que nous adorons la vie, l'existence dans le présent. Cette façon de penser peut rendre difficile la compréhension des cultures anciennes comme celles du Pérou. Ces sociétés pratiquaient le culte des morts, qui permettait aux gens d'être en contact avec les autres mondes : celui d'en bas, ou des morts ; et celui d'en haut, ou des dieux.
 
Pour que les dieux leur soient favorables, la population devait célébrer des cérémonies, déposer des offrandes et faire des sacrifices. Les habitants devaient également construire des tombes et effectuer des rites funéraires afin que, lorsque leurs chefs mouraient, ils puissent se transformer en ancêtres. On attribuait aux ancêtres de la communauté le pouvoir de garantir que la société et l'univers continuent d'exister. Dans les seigneuries, les États et les empires de l'ancien Pérou, la mort des chefs (curacas, seigneurs-prêtres, prêtresses ou empereurs) était un événement crucial.




Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Zwisch11Paiján
 
 
 
Pointes de pierre
Côte nord du Pérou
Epoque pré-céramique (8000 BC - 2000 BC)
 Il y a dix mille ans, les chasseurs-cueilleurs qui ont commencé à
peupler la côte ont appris à profiter de la mer péruvienne productive.
 Ils ont pêché et chassé en utilisant des pointes de lance en pierre. Ils fabriquaient également des filets en coton pour la pêche.

 Ces colons ont construit les premiers villages côtiers. Certains
d'entre eux ont environ 5000 ans. Les sites archéologiques tels
que Paiján, Huaca Prieta et Caral correspondent à cette époque.


Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-63

Epoque initiale de la céramique :







  •  Les chasseurs cueilleurs des vallées ont appris à dominer l’agriculture. En parallèle à leurs avancées économiques et sociales se développa également leur inventivité.


  • Ces sociétés commencèrent à produire de la céramique cuite à même le feu. Les premières formes de vases représentent les fruits ou les animaux observés dans leur milieu environnant.


  • Depuis l’apprentissage technique de la céramique jusqu’à son perfectionnement durant l’époque formative, 800 ans s’écoulèrent.


  • Des sites archéologiques comme Queneto, Curayacu et Kotosh correspondent à cette période.


Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-12 
Les animaux sacré Cupisnique
Epoque formative (1250 Av. -1. Ap.)


  • Les premières cultures comme Cupisnique représentaient les dieux sous forme d’animaux.


  • Dans l’art précolombien le félin symbolise le pouvoir et la force. Il montre sa dominance en écrasant le daim qui symbolise la soumission a pouvoir.


  • Ils représentaient aussi le hibou, oiseau de la nuit et le condor stylisé avec desc rocs de félin et des serpents.


  • Les oiseaux représentent le pouvoir du ciel, le félin celui de la terre et les serpents celui du monde souterrain.







Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-32

Stelle Pacopampa






Sculpture de pierre
Sierra du nord du Pérou
Epoque formative (1250 a.C. – 1 d.C.)


Divinité fémenine ayant des traits d'oiseau (monde supérieur), de félin (monde terrestre) et de serpent (monde souterrain), étantant ainsi un être tout puissant réunissant les pouvoirs des trois mondes.

  • Cette stelle de pierre a aproximativement 3000 ans et vient du temple de Pacopampa à Cajamarca dans la sierra du nord du Pérou.
  • Dans les temples de l'Epoque Formative, les monolithes taillés prennent la forme d'êtres sacrés, personnifiant l'aspect sacré du lieu.
  • La divinité représentée est féminine tenant entre ses jambes un vagin muni de dents , trait commun à certaines religions antiques de par le monde. Ce fait exprime le pouvoir de la mère terrible qui donne la vie et en même temps se représentant comme toute puissante et castratrice.
  • La representation de ces êtres mythologiques qui ont la possibilité d'entrer en contact avec les différents mondes manifestent l'importance de l'art religieux dans le Pérou ancien à une époque où les pretres et les pretresses gouvernants renforcent leur pouvoir.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-39



Poterie portrait Mochica






Côte nord du Pérou
(1 AD – 800 AD)


Bouteilles sculpturales en céramique avec des portraits d'un réalisme remarquable. La face cadavérique symbolise l'inframonde et les morts; l'homme avec une toque le monde terrestre et et le personnage avec des crocs de félin le monde d'en haut et des dieux.

 

  • Ce genre de "bouteilles portrait" de visages humains représentent les membres de la classe dominante, les pretres, les guerriers et les artistes de la culture Mochica.
    Certains représentent le même personnage à diverses étapes de sa vie.


Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-40




Le voyage de  Ai Apaec





Potterie sonnante
Mochica, northern coast of Peru
(1 AD – 800 AD)


Ai Apaec est un être mythologique avec de grands crocs, une ceinture et des boucles d'oreilles de serpent qui traverse les mondes pour permettre la continuation des cycles de la nature.




  • Ce grand vase sonnant contient des billes de céramique dans son pied qui sonnent quand on le bouge.
  • La partie intérieure de ce vase sont représentés les divers épisodes du cycle mythologique de Ai Apaec dans l'inframonde.
  • Ai Apaec a une coiffe de plumes et une camisole avec des décors en escalier.


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Tambour Nasca






Poterie
Côte sud du Pérou
(1 AD – 800 AD)

Ce tambour représente un chamane. Les chamanes avaient le pouvoir d'entrer en contact avec les divers mondes après avoir consommé diverses palntes hallucinogènes.



  • Sur sa poitrine est représenté un félin; des serpents sortent de sa bouche et de ses narines et il est entouré de serpents avec des têtes félines. Il porte autour du cou des plaques représentant des plumes d'oiseau.
  • Ce personnage a la force du félin, peut voler comme un oiseau et pénétrer dans l'inframonde comme un serpent. De cette manière ce tambour représente le pouvoir des anciens chamanes d'entrer en contact avec les divers mondes. 
  • Les deux étoiles à sept branches sur ses joues représentent le cactus de "San Pedro" qui permettent au chamane d'entrer en transe.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_17

Les Textiles du Pérou ancien:

La valeur qu'avaient ces textile dans les sociétés précolombiennes pouvaient être comparée à celle de l'or et de l'argent.
Ils ne remplissaient pas seulement une fonction vestimentaire, mais servaient de moyen pour difuser des idées religieuses et porter des messages dans l'au-delas en étant utilisés pour envelopper les fardeaux funéraires. 
Ils étaient également des cadeaux pour les classes gouvernantes et servaient à déterminer les différentes classes sociales.
Le coton fût cultivé dans la zone andine il y a environs 4500 ans. depuis cette époque ce fut la fibre la plus utilisée pour filer et tisser des filets, des sacs, des linceuls et des vêtements divers.
à côté du coton on filait également la laine d'alpaca et de vigogne. Le poil de ces animaux est parmi les plus fins et protège contre le froid et est hautement imperméable.













Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-58Dans le Pérou précolombien le coton et la laine de divers camélidés comme l'alpaga et la vigogne étaient les principaux matériaux utilisés en tissage. Après le filage à l'aide d'un fuseau le fil était tissé à l'aide d'un métier de ceinture encore utilisé de nos jours.
On utilisait les diverses teintes naturelles de la laine depuis le blanc jusqu'au marron et on utilisait également des teintures minérales, végétales et animales.
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-45
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-41

Petite chemise Lambayeque





 
Textile
Côte nord du Pérou
  (800 d.C. – 1300 d.C.)



  • Fils de coton et poils de camélidés
  • Technique de tapisserie
  • Cette chemise sans manches représente l'arbre de la vie avec des branches, des fleurs et des feuilles. Les branches se terminent par des têtes zoomorphes et en haut de chaque arbre sont posés des condors.

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Vêtement funéraire Lambayeque






Textile
Côte nord du Pérou
  (800 d.C. – 1300 d.C.)



  • Fils de coton pour les fils de chaine et fils de laine de camélidés pour la trame.
  • La chemise et la jupe sont décorés de personnages habillés de vêtements à franges semblables à celui-ci.
  • Au bas des deux vêtements se rouve une vague anthropomorphe évoquant la mer ou l'inframonde.

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Brocard Mochica-Huari






Côte nord du Pérou
  (800 d.C. – 1300 d.C.)
 

  • Toile de fils de coton et fils de laine de camélidés teintés pour la décoration.
  • Sur ce fragment de textil sont représentés des personnages avec la tête de profil tenants deux bâtons utilisés par les dirigeants comme symbole de pouvoir.

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Cape Paracas






Sur la côte sud du Pérou les morts étaient enveloppés dans ce genre de capes pour leur enterrement.




  • Les défunts de la côte sud du Pérou étaient enveloppes dans plusieurs capes et accompagnés d’offrandes formant des fardeaux funéraires et déposés dans de grandes fosses dans le désert de la péninsule de Paracas.
  • Les morts se transformaient symboliquement en graines chargés de messages sacrés contenues dans les tissus.
  • Cette cape représente un félin (Le monde terrestre) ayant des pattes d’oiseau (monde céleste) et avec un corps serpentiforme (monde souterrain).
  • Cet être mythologique réunit les caractéristiques des trois mondes symbolise la cosmovision andine.
  • Les décors sont brodés de fils de laine de camélidés teintes en rouge, jaune et vert.
  • Les textiles retrouvés dans cette région sont particulièrement bien conservés grace au climat désertique des côtes du sud du pays. Cette cape funéraire a approximativement 3000 ans.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-49 
Travail de plume de Nasca-Huari
 
Côte sud du Pérou
Époque fusionnelle (800 AD - 1300 AD)
 
• Matériel : Fils de coton et plumes d'ara (Ara ararauna).
• Technique : plumes cousues sur une toile unie.
• Le design et ses couleurs nous renvoient au concept de dualité complémentaire. Le jaune doré symbolise le soleil, tandis que le bleu turquoise symbolise la mer.
• Les ficelles aux extrémités suggèrent que cette bannière était utilisée pour tapisser les murs des temples ou des espaces cérémoniels.
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_16
L'influence de la culture espagnole et le mélange avec la culture "Inca".

Après la conquête espagnole, le processus d'extirpation des idolâtries a cherché à éliminer les formes de culte et de croyances indigènes qui ont survécu à la conquête. Ceux-ci ont été mélangés avec les nouveaux concepts venus d'Europe, et sous une nouvelle forme, ils ont continué à transmettre des messages autochtones. Ce processus est connu sous le nom de syncrétisme.
Après la colonisation, les artistes andins ont réinterprété la culture espagnole. Ils ont assimilé les techniques européennes en les adaptant aux ressources et pratiques autochtones. Les thèmes artistiques introduits par les Européens se mêlent aux thèmes ancestraux. Sous une apparence chrétienne, les mythes et les rites andins ont continué à être incarnés.
À ce jour, il est possible de trouver des expressions syncrétiques dans la culture péruvienne, dans les fêtes populaires et les célébrations religieuses.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_18
Les cérémonies sacrificielles.

Les sacrifices humains étaient pratiqués dans de nombreuses cultures anciennes. La mort, l'effusion de sang ou les mutilations corporelles ont transformé rituellement la victime. La vie offerte a été rendue sacrée (sacrum facere) en se transformant.
La cérémonie de combat rituel et le sacrifice humain subséquent pratiqués par les Mochica ne sont pas uniques en Amérique. En Méso-Amérique, nous trouvons les « guerres florides » pratiquées par les Aztèques du Mexique, qui se terminèrent par le sacrifice rituel de guerriers vaincus. Chez les Mayas, le rituel du "Jeu de pelote" aurait abouti au sacrifice de certains joueurs.
Dans la culture mochica, le combat entre guerriers semble avoir visé à sélectionner des candidats au sacrifice parmi les membres les plus productifs de la société. La société offre à ses dieux l'un de ses atouts les plus précieux en échange du bien-être de la communauté. Enfin, le sacrifice constitue un acte de donner pour recevoir.





Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-62Cérémonie du sacrifice mochica
Bouteille en céramique
Côte nord du Pérou
Période Auge (1-800 après JC)
 
 
 
Dans la nature, la mort est nécessaire pour céder la place à la vie. Il est probable que le sacrifice humain représenté dans cette bouteille soit associé à l'équinoxe de printemps, le passage de l'hiver au printemps. C'est un moment important du calendrier agricole, car c'est l'annonce de la saison des pluies.

  •    Cette bouteille en céramique représente des rites propitiatoires : sacrifice de guerriers captifs et présentation de la coupe aux dieux.
  •    Un serpent à deux têtes semble tenir le cœur du sacrifié entre ses mains. Son corps divise le flacon en deux hémisphères : un supérieur et un inférieur.


  •      Dans la partie inférieure, le sacrifice est observé : le sacrificateur amène ses mains au cou de l'homme nu, qui est assis les mains liées ; prenez le sang des sacrifiés pour être offert aux dieux du monde d'en haut.
  • Dans la partie supérieure, nous avons les dieux : Dieu radieux, un personnage avec des crocs félins et un casque conique avec tumi (symbole solaire) et des rayons en forme de serpent recevant le verre du Fish Eagle, un oiseau de proie qui peut voler et plonger en même temps dans l'eau de l'océan pour la pêche, reliant le monde sec du dessus avec le monde inférieur humide.

 

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_19
Les récipients cérémoniels
Les cérémonies les plus importantes de l'ancien Pérou étaient celles liées à la fertilité, au sacrifice et au culte des morts. Dans chacun d'eux, l’offrande et l'échange de fluides étaient essentiels et les récipients étaient donc d'une importance notable.
Les anciens Péruviens ont façonné les différents matériaux que la nature leur offrait, tels que l’argile, le bois et les métaux. Avec ceux-ci, ils ont créé des bols, des verres et des gobelets pour contenir des liquides de cérémonie, tels que de l'eau, des boissons fermentées et le sang sacrificiel.
Les communautés ont remercié leurs dieux et ancêtres pour l'eau des pluies et celle qui coulait sur les rivières pour irriguer leurs champs, assurant ainsi la production agricole et la vie des populations. Lors de situations critiques, ils rendaient la pareille à leurs dieux avec le fluide le plus précieux qu'ils possédaient: le sang humain ou le sang d'animaux sacrifiés.




Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-59Bol en argent et or Chimú
Métal
Côte nord du Pérou
Période impériale (1300-1532 AD)
 
Récipient qui symbolise la dualité et la rencontre entre des forces opposées mais complémentaires. L'or représente le soleil, le jour, la saison sèche et le masculin. L'argent représente la lune, la nuit, la saison des pluies et le féminin.
• Ce récipient est composé de deux pièces, parfaitement jointes par soudure. Une pièce est un alliage binaire (argent-cuivre) et l'autre est un alliage ternaire (or-argent-cuivre). Son aspect final d'or et d'argent a été obtenu grâce à la technique d'enrichissement de surface, qui permet d'éliminer les métaux moins nobles, comme le cuivre, et de faire apparaître de l'or ou de l'argent en surface.
• A la base du bol est représenté un personnage mythologique portant une couronne ornée du tumi, d'un symbole solaire (monde en haut), et de serpents (inframonde), ainsi que des motifs en escalier qui symbolisent la connexion entre les mondes. Cette divinité a une double identité, et pour cette raison elle a été représentée précisément au milieu du bol, entre les surfaces d'or et d'argent. Ce même caractère est répété plusieurs fois, autour du corps du récipient.
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_23
La guerre rituelle et la musique
Les cultures précolombiennes représentaient des guerriers préparés pour la guerre et y participant avec des robes et des ornements luxueux. Certains d'entre eux ne sont pas très fonctionnels pour une activité qui demande du mouvement, de la vitesse et de l'efficacité dans l'attaque. Ces ornements ont été utilisés comme symboles religieux et de prestige, démontrant la fonction cérémonielle des combats.
Les guerriers humains combattent comme les dieux le font dans leur mythologie. Certains de ces dieux combattent sur terre et dans la mer ; ils se battent pour vaincre la nuit et restaurer le jour, et ils se battent pour connecter le monde d'en haut avec le monde d'en bas à travers la pluie. Ces combats aboutissent à des sacrifices de sang à l'un des dieux majeurs. L’offre ayant la plus grande valeur possible, le sang,  est donnée en échange de la vie future
de la société.


Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-81Deux combatants en tenue d'apparat avec une coiffe portant des plumes et une sorte de couronne. De plus ils couvrent leur arrière train avec une plaque de métal qui pouvait être dorée ou en argent. On remarquera qu'ils sont armés de sagaies et qu'ils tiennent dans la main un propulseur!
Dans les sociétés andines, la musique et la danse ont toujours été présentes. Ainsi, les cérémonies d'adoration à l'eau, les processions et pèlerinages vers les sites sacrés, la préparation des combats rituels, les enterrements et les sacrifices, étaient accompagnés de musique et de danses.
Les cultures de l'ancien Pérou ont créé des instruments de percussions et des instruments à vent avec divers matériaux offerts par la nature. Dans l'art, les cérémonies étaient représentées accompagnées de musique. Des tambours, des hochets, des sifflets, des quenas, des flûtes de Pan et des trompettes étaient joués et produisaient des rythmes et des mélodies partagés dans les rituels. Des objets sonores ont également été utilisés, tels que des récipients sifflants en céramique qui produisaient des sons avec le mouvement du vent ou de l'eau.
Les vêtements de cérémonie étaient constitués d'ornements qui, pour la plupart, produisaient des sons par contact entre des éléments métalliques, ou par les cloches ou les hochets qui y pendaient. De cette façon, les robes et les ornements ont transformé ceux qui les portaient en êtres surnaturels et les ont liés au monde divin.




Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-61Vase mochica à anse représentant un joueur de Quena, trois quenas, une flûte de Pan en céramique et un "pututo", trompette en forme d'escargot marin (Strombus) en céramique.
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle111
Tout ce qui a trait à la mort
À la mort des dirigeants des sociétés précolombiennes, ils deviennent des êtres semi-divins ou des ancêtres, pour se rapprocher des dieux. Les rituels funéraires étaient essentiels pour réussir cette transformation.
La mort dans la vision du monde andin n'était pas la fin de la vie, mais le début de la vie dans le monde des morts. La naissance et la mort sont des transits qui devaient être accompagnés de rites et de cérémonies. L'exécution appropriée des rites garantirait que le résultat était le celui souhaité : que les créatures naissent et que les morts atteignent leur destination.
La mort de dirigeants communautaires revêt une importance supplémentaire. Dans la vie, ils ont rempli des rôles particuliers liés à leur position d'intermédiaires avec le monde d'en haut, peuplé de dieux. Dans les sociétés qui ont atteint une forme politique de type étatique ou impérial, les dirigeants étaient même considérés comme des descendants directs ou des « enfants » des dieux.
Lorsque les dirigeants mouraient, la société dans son ensemble devait s'assurer qu'ils passaient avec succès de ce monde au monde des morts et fassent un bon voyage vers leur destination finale, plus près des dieux. Lors de ce voyage, les dirigeants deviendraient les ancêtres de leur société, dont ils s'occuperaient à partir d'une position préférentielle.




Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-64
Fardeau Huari
 
Restes humains et textiles
Sud de la Sierra du Pérou
Époque fusionnelle (800-1300 après JC)
 
Ce paquet habillé d'ornements et d'un masque funéraire contient le corps d'un enfant enveloppé de tissu.
Comme dans l'Égypte ancienne, les morts devaient être soigneusement préparés pour leur voyage vers le monde d'en bas.

• Dans la vision du monde andine, la mort n'était pas la fin de la vie, mais un transit vers la vie dans le monde d'en bas.
• Ce transit a été facilité par des rites funéraires et une préparation minutieuse du paquet et de la tombe, ce qui a permis
d'assurer la transformation des chefs en ancêtres.

• Dans les sociétés qui atteignaient une forme politique de type étatique ou impérial, comme les Chimú et les Incas,
les dirigeants étaient considérés comme des descendants directs ou des «enfants» des dieux, et à leur mort, leur retour dans le monde divin devait être assuré .

 
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Salle_22
L'or et les bijoux

Les vêtements et les ornements portés par les dirigeants de l'ancien Pérou étaient les symboles qui indiquaient qui ils étaient sur terre et qui ils seraient après la mort.
Tout au long de l'histoire, les vêtements nous ont non seulement protégés des éléments de la nature, mais nous ont également permis de montrer qui nous sommes. Nos robes et ornements indiquent notre sexe et notre position sociale, et montrent également d'où nous venons et ce que nous faisons. C'est ce qui permet aux membres d'une société de se reconnaître égaux les uns aux autres et en même temps se différencier des autres.
Dans toutes les sociétés anciennes, les élites ont utilisé des moyens pour se distinguer. Dans l'ancien Pérou, les dirigeants s'habillaient et se paraient de vêtements exclusifs typiques de leur rang. Ils dirigeaient les cérémonies et, pour cette raison, leurs robes et leurs ornements indiquaient non seulement la fonction à remplir, mais étaient chargés de codes religieux et d'emblèmes de pouvoir et de prestige. Sa position sociale et son identité étaient exposées dans sa robe, dans ses couronnes et dans ses nombreux ornements.
À sa mort, les objets qui exprimaient sa façon de voir le monde ou sa vision du monde ont été transportés dans l'au-delà. Ils ont été enterrés avec leurs vêtements rituels, qui les avaient identifiés dans la vie, et leur avaient permis d'être reconnus comme descendants des dieux.




Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-67Colliers, ceintures, bracelets et bagues en argent
 
 
Métal
Côte nord du Pérou
1 - 1532 AD.
 
Les costumes des chefs de l'ancien Pérou étaient composés de divers ornements métalliques, tels que l'or, l'argent, le cuivre et leurs alliages. Bien que l'or soit actuellement considéré comme un matériau plus précieux que l'argent, dans l'ancien Pérou, les deux métaux jouissaient d'une importance égale.
 
Contrairement à l'or qui peut être trouvé pur et métallique dans la nature, l'argent se trouve à l'état minéral, confondu dans les masses polymétalliques. Il nécessite plus de compétences et de connaissances techniques pour sa transformation en divers objets. Les travaux sur l'argent ont commencé à l'époque de la formation (1250 avant JC - 1 après JC), mais c'est entre le 12ème et le 15ème siècle, lors de la montée de l'empire Chimú, que sa plus grande exploitation et sophistication technologique a été atteinte.
 
Certains des ornements principaux étaient des colliers, dont les perles étaient en même temps des cloches, fonctionnant comme des hochets lors du déplacement. Les couleurs, les sons et la luminosité étaient des critères essentiels dans la fabrication des bijoux précolombiens.
 

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-65Colliers, bracelets, ceintures et bagues en or
Métal
Côte nord du Pérou
1 - 1532 AD.
 
L'or et l'argent dans l'ancien Pérou se complétaient symboliquement. Les deux métaux communiquaient par leur brillance et leur couleur leur association avec le concept de dualité. L'or représente le soleil, le jour et le masculin ; l'argent représente la lune, la nuit et le féminin.
Les vêtements et objets funéraires des élites précolombiennes étaient ornés de plaques et de rabats de ces métaux précieux. Bien qu'il s'agisse d'ornements avec des éléments généralement petits et délicats, ils sont finement travaillés pour représenter en détail des motifs symboliques.
Dans les colliers, rabats, bandeaux et bracelets, nous pouvons identifier des personnages humains et divins, des têtes de serpents, de félins et d'autres animaux.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-68
Cache-oreilles en argent Chimú 
Métal
Côte nord du Pérou
Période impériale (1300-1532 AD) 
Les cache-oreilles étaient l'un des ornements corporels qui indiquaient le plus clairement le statut de ceux qui les portaient. Sa qualité, sa taille et son iconographie étaient des aspects qui communiquaient la position sociale et l'identité de l'utilisateur.
Dans les cache-oreilles en argent Chimú, se détachent les scènes de collecte de coquillages de spondyles dans la mer, ainsi que la représentation du souverain ou de l'ancêtre déifié. Ce personnage apparaît entouré d'éléments décalés qui symbolisent l'architecture sacrée où il a été enterré.
Cache-oreilles en argent Chimú gaufré et / ou ajouré.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-69Anneaux de nez en argent Chimú 
Métal
Côte nord du Pérou
Période impériale (1300-1532 AD) 
L'argent, associé au monde de la nuit, de la lune et des étoiles, est également lié au monde des morts. Dans la région andine, le monde des morts correspond à la fois à la mer et aux profondeurs sombres de la terre humide. En d'autres termes, la vie commence et se termine dans l'eau.
Ces associations symboliques complexes font de l'argent le matériau idéal pour fabriquer des ornements corporels avec une fonction cérémoniale et funéraire claire.
 Il est intéressant de noter que l'iconographie des anneaux de nez et des oreillettes qui accompagnent les membres décédés de l'élite Chimú est associée à la figure du défunt souverain au centre des structures en gradins. Ces structures pourraient être les représentations des plates-formes funéraires dans lesquelles les souverains étaient enterrés. Il existe également des motifs liés à l'eau tels que les poissons, les oiseaux de mer et les coquilles de Spondylus.
 Anneaux de nez en argent Chimú embossés et / ou percés.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-70Anneaux de nez en or Vicús
 
Métal
Côte nord du Pérou
Âge formatif (1250 avant JC - 1 après JC)
 
Les anneaux de nez en or et l'alliage or-cuivre Vicús étaient suspendus au cartilage entre les narines. Avec sa couleur dorée et ses symboles de cercles concentriques, ils seraient liés au symbolisme du jaguar, si fréquent dans l'art de l'ancien Pérou, en particulier dans les cultures de l'ère formative. La fourrure du jaguar est représentée dans des sculptures en pierre et des céramiques avec les mêmes symboles circulaires. De même, le jaguar a été lié dans la vision du monde des cultures sud-américaines avec le soleil et, par conséquent, avec l’or

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-71Cache-oreilles en or mochica
 
Métal
Côte nord du Pérou
Période du boom (1-800 après JC)
 
Tout au long de l'histoire et dans diverses cultures, le corps a non seulement été ornementé, mais aussi transformé, à travers des tatouages, des piercings et des déformations. Certaines parties du corps telles que les lèvres, les oreilles et les crânes eux-mêmes sont modifiées avec des processus qui durent pratiquement toute une vie.
 
Les cache-oreilles ont été l'un des ornements les plus significatifs pour distinguer les personnages puissants dans les Andes. Quand les Espagnols sont arrivés, ils ont appelé les nobles incas "orejones", impressionnés par la taille de leurs oreilles, agrandies par les ornements qu'ils portaient. Certains de ces cache-oreilles étaient si lourds et grands que pour les maintenir en place, ils étaient attachés avec des bandeaux.
 
Dans les cache-oreilles Mochica, vous pouvez voir le magnifique travail de mosaïque avec des pierres précieuses telles que la chrysocolle, la sodalite et la turquoise, ainsi que l'utilisation de la nacre et de la coquille de Spondylus. La diversité des matériaux de ces ornements prestigieux exclusifs explique clairement la participation des élites aux réseaux d'échange longue distance.
 
Les représentations de losanges, spirales, iguanes et oiseaux guerriers se détachent sur le disque des cache-oreilles. Certaines tiges de oreillettes étaient également finement décorées de scènes de combat cérémoniel.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-72Anneaux de nez sculpturaux mochica
 
Métal
Côte nord du Pérou
Période Auge (1-800 après JC
Parmi les ornements corporels des dirigeants politiques et religieux mochica, les anneaux de nez se détachent. Avec eux, non seulement la distinction claire du statut de ceux qui les utilisaient a été réalisée, mais aussi la transformation de ceux-ci en êtres surnaturels. Certains anneaux de nez nous rappellent les moustaches du félin; d'autres montrent des symboles associés aux dieux décapités du panthéon Mochica, avec leur position caractéristique en «V», symbole qui apparaît également sur les coiffes de certains personnages.
Dans les tombes de Mochica, des dizaines de ces ornements ont été trouvés associés à un seul personnage enterré; Il est à noter que les anneaux de nez, comme les cache-oreilles, n'étaient pas à l'usage exclusif des hommes d'élite, mais aussi des grandes dames et prêtresses.
 
Les métaux utilisés dans ces anneaux de nez sont l'or, le cuivre doré et l'argent. Les anneaux de nez bimétalliques en or et en argent incarnent le concept du dualisme, si présent dans la vision du monde andine.
 

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-73Trousseau, couronnes et coiffes funéraires Vicús
 
Métal
Côte nord du Pérou
Âge formatif (1250 avant JC - 1 après JC)
 
Dès les premiers temps, les chefs religieux et politiques des sociétés précolombiennes ont commencé à orner son corps, en particulier sa tête et son cou, avec divers ornements tels que des anneaux de nez, des couronnes et des cache-oreilles. Ils ont ainsi montré leur statut, leur position privilégiée et leur origine sacrée. Mais ces ornements ne fonctionnaient pas comme des « costumes », ils permettaient plutôt à celui qui les portait d'adopter un corps et une personnalité différents. Avec ces éléments, les dignitaires ont été transformés spirituellement et corporellement, ressemblant à des animaux considérés comme spéciaux pour leurs pouvoirs.
 
Dans le trousseau formatif, se détache la représentation constante des oiseaux, ou des éléments en forme de plumes et de panaches. Celles-ci pourraient indiquer que les dirigeants ou les prêtres ont été « transformés » en hommes-oiseaux et ont ainsi acquis une autre nature sacrée.
 
Certains de ces ornements ont été fabriqués spécialement pour les objets funéraires, comme le plastron qui pèse près de 2 kilogrammes.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-74Trousseau, couronnes et coiffes funéraires Vicús
 
Métal
Côte nord du Pérou
Âge formatif (1250 avant JC - 1 après JC)
 
Les dirigeants politiques et religieux des anciennes sociétés péruviennes ont été consolidés au cours de l'ère formative. Les membres de l'élite portaient des couronnes, des pectoraux, des cache-oreilles et des anneaux de nez en or et en cuivre; à leur mort, ces objets, qui faisaient partie de leur identité, les accompagnaient dans l'autre monde.
 
Dans les contextes funéraires de Vicús, certaines couronnes ont été trouvées intentionnellement pliées, dans une pratique qui pourrait être considérée comme un « sacrifice » de la pièce. Ces objets, symboles importants de l'identité de l'individu enterré avec eux, « moururent » également lors de l'inhumation. La couronne a non seulement accompagné le défunt dans le cadre de son trousseau mais a également traversé un transit d'entrée dans le monde des morts, dans lequel une transformation était nécessaire.
 
Couronnes et cuirasse en cuivre doré.

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-75

Vêtement en argent à patine Lambayeque MétalCôte nord du PérouPériode fusionnelle (800-1300 après JC)

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-76Bijouterie
 
Coquille, pierre, os, bois
Côte du Pérou
1250 avant JC - 1532 après JC
 
Dans l'ancien Pérou, des perles de coquille, de pierre, d'os et de bois ont été fabriquées, qui présentent des dessins très sophistiqués et détaillés. La plupart d'entre eux représentent des animaux symboliques tels que les oiseaux, les serpents, les crapauds et les poissons. Des figures humaines sont également observées.
 
Avec ces petits éléments se formaient des colliers, des bracelets et des pectoraux qui ornaient les personnages de l'élite.
 

Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-77Pectoraux
 
Coquille, pierre, métal
Côte nord du Pérou
1250 avant JC - 800 après JC
 
Les décorations des élites ont été faites avec des matériaux qui n'étaient pas facilement accessibles à la population commune. Celles-ci montrent l'accès exclusif des élites à des atouts prestigieux. Dans certains cas, ce sont des coquillages des mers tropicales, comme le Strombus ou le Spondylus, et des pierres précieuses comme la turquoise et la chrysocolle.
Detail du pectoral:
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Pector10

[table border="1"]
[tr style=]
Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. Larco-78
[td]Couronnes et ornements en argent Chimú
 
Métal
Côte nord du Pérou
Période impériale (1300-1532 AD)
 
Actuellement, pour des raisons économiques, nous considérons l'or comme
le métal le plus précieux. Cependant, dans l'ancien Pérou, l'or et l'argent étaient d'égale importance.
Même les tissus et les coquillages comme Spondylus jouissaient d'un prestige égal.

 
Les costumes des chefs de l'ancien Pérou étaient composés de divers ornements métalliques,
tels que l'or, l'argent, le cuivre et leurs alliages. Dans la nature, l'argent ne se trouve pas
facilement à l'état purement métallique. Par conséquent, sa transformation nécessite une plus
grande compétence et des connaissances techniques. L'argent a commencé à être travaillé au
10ème siècle avant JC, mais c'est à l'apogée de l'empire Chimú entre les 12ème et 15ème siècles
de notre ère que sa plus grande exploitation et sophistication technologique a été atteinte.

 
Dans des sociétés comme les Chimú, l'argent était utilisé dans les vêtements de la noblesse.
Couronnes, diadèmes, pectoraux, cache-oreilles, anneaux de nez, colliers et bracelets formaient des objets funéraires qui étaient déposés dans les sépultures de l'élite. L'iconographie de ces objets tourne autour de la figure de l'ancêtre ou du souverain décédé entouré de compagnons avec des formes ou des traits de félins et d'oiseaux.


Dernière édition par ringot le Mer 19 Mai 2021 - 16:35, édité 17 fois

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MessageSujet: Re: Balade péruvienne 5 Le Musée Larco.   Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. EmptyDim 16 Mai 2021 - 21:20

merci pour cette ballade 
ces civilisations anciennes semblent bien supérieur a ce que nous avons en Europe plus raffinées et inventives a moins que ce soit la qualité des photos qui donne cette impression

zeanluc aime ce message

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MessageSujet: Re: Balade péruvienne 5 Le Musée Larco.   Balade péruvienne 5 Le Musée Larco. EmptySam 14 Aoû 2021 - 11:26

il y a parfois des aspects que je trouve un peu étranges mais merci pour ce reportage et les autres!  thumleft
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