Ou l'institutionnalisation perverse de l'étude des peuples pré-étatiques par leurs ennemis mortels se croyant victorieux.
Désolé si l'aspect polémique du sujet choque certains esprits consensuels. Je crois que l'heure n'est plus, et depuis fort longtemps, en fait, aux précautions oratoires de ménagement des coupables. Il vient un temps où les choses doivent être dites.
Il me semble que ceux et celles qui se sentent héritiers des cultures traditionnelles pré-agricoles et pré-étatiques ont le droit de porter un regard critique sur la manière dont les états contemporains traitent à la fois les peuples contemporains survivants de traditions pré-étatiques et les traces archéologiques des dits peuples.
En cela, l'archéologie, et surtout l'archéologie préhistorique occupe une place fondamentale dans la pensée des sociétés contemporaines sur elles mêmes. S'imaginer qu'on pourrait faire, par un souci de confort paresseux, l'économie de cette introspection sociale trans-historique et trans-disciplinaire serait une illusion aussi ridicule qu'improductive.
Évidemment, dénier le droit à la parole aux ennemis politiques est une technique basique de dénigrement des discours contradictoires.
J'ai énormément apprécié l'essai de James Scott, Homo Domesticus.