Quel bois pour vos flèches ???

sympa ta flèche.
Vraiment sympa
Mais osera tu la tirer?
Pour moi une flèche n'est faite que dans un but: être propulée par la corde de son arc, et j'essaie de plus en plus d'adapter cette flèche à son arc... (tout un programme: longueur, poids, spin, répartition du poids)
pour les fûts j'utilise du noisetier, du cornouiller, du bambou (le japonica) et de la canne de provence, ah oui, j'oubliai le frêne pour des arcs vraiment puissants genre 75 à 150 livres... j'ai testé deux ou trois autes essences, et vais en tester 4 ou 5 autres, mais pour l'instant voilà les bois que j'utilise pour mes fûts.
Encore félicitation pour cette très belle flèche

75 à 150 lbs !! tu dois avoir des doigts de gorille !

personnellement je m'arrête à 75# et encore pour tirer une ou deux flèches, mais j'ai des amis qui sont bien équipés point de vue doigts et bras... sans compter les muscles du dos pas mal solicités.

Hatpaff si tu cours devant je la tire cette flèche, s _ _ _ p !!! je fais des pointes juste en bois
durci au feu pour le tir sur cible et d'entrainement pas assez de silex de bonne qualité pour
bousiller mon boulot. et je vais tester des flèches avec pointe de bambou (du recyclage vu que je suis écolo.)
effectivement tes amis doivent etre néandertaliens pur jus car 75 livres c'est pas très confortable ,
sauf en compound ou en arbalète , après l'armement , l'arc fait le reste moi je tire en 35 ,40 livres
j'usqu'à 50 mais pas plus, plus assez musclé depuis l'arret du rugby et de la varape.

La personne avec qui j'ai fait quelques séances d'expérimentation les fabriquait avec du sureau ou du roseau, par mesure de simplicité (pas besoin de fendre des baguettes de pin ou autres). Et ma foi ça marche bien... Quand c'est bien fait . Les miennes ont toutes un souci d'empennage et d'équilibrage, mais c'est la faute au manque d'expérience.

Citation :

l'arc serait il plus noble que la flèche dans l'esprit des expérimentateurs ?
(tout comme la feuille de laurier l'est plus que le perçoir ?)

J'utilise désormais des flèches en carbone. Pas parce que l'arc est plus noble, mais la mauvaise facture de mes flèches alliée à mon incompétence au tir à l'arc impliquent que j'en casse une tous les 10 tirs environ. Vu le temps que me prennent à réaliser les flèches et que je n'ai pas de silex pour fabriquer des pointes de remplacement, je préfère les garder intactes. Ca serait donc plutôt la flèche qui est plus noble que l'arc, un espèce d'objet fétiche prophylactique qui éloigne la peur de la casse quand on la garde bien au chaud dans son carquois en peau de chèvre

ouais mais si tu exposes seulement tes flèches ça devient
des" oeuvres dards" tout au plus ! pour l'arc idem , moi j'en achète
un (j'ai essayé d'en faire mais à force de prendre les branches cassées
dans la g---e ...) ,un beau en expo et me sers de plus simples, idem pour les flèches, et essaies les pré-hampes ça réduit souvent la casse et réduit le temps de réparation.

bonsoir j'utilise des tiges de bois blanc ( nom donné dans le Var a un arbuste donnant des baies rouge)
pour la puissance je vais jusqu'a 80 livres avec un arc droit de chez JM Coche, je n'ai pas eu de probleme pour l'instant a la décoche.

Bonjour,

Pour moi cornouiller exclusivement,
cela fait des flèches un peu lourdes, mais indestructibles.

J'en ai fait en noisetier, en églantier, en rejets de chataignier,
mais rien ne vaut le cornouiller, sauf peut être le bambou, mais il sèche pour l'instant.

Nicolas Jean-marie Coche fait toujours des arcs ? ou c'est un ancien ? je croyais qu'il avait stoppé sont travail ?
le cornouiller ça ressemble à quoi ?
j'ai essayé le platane (cause y'en a dans ma rue, aux "tontes" rituelles de saisons) mais ça donne, rien une fois écorcé il se fend sur toute la longueur.
pour le reste je noisettise souvent (dans mon jardin), et j'attends pour lle bambou qu'il se redresse un peu.

Altan,
A ma connaissance Jean Marie coche est décédé, il ya quelques années...

Le cornouiller, un arbuste, qui pousse en terrain calcaire, souvent en lisière de bois.
un coup de Google te le montrera sous toutes ses coutures.

c'est bien ce qu'il me semblait pour Jean-Marie Coche mais sans être sur je voulais pas être porteur de poisse.
bon je" googeulise" alors !

Le cornouiller utile pour les flèches , c'est le sanguin ou le male ( qui fait des cornouilles ) ? Non , je ne viens de revisionner " Sacré Graal " , mais comme un est plus rare à trouver que l'autre , ça évitera des confusions . Le sanguin a des rejets qui paraissent intéressants ( il ne semble avoir lu un article savant sur son utilisation pour la confection de javelots rituels par les romains , mais ce sera coton à retrouver ) .

oui le cornouiller sanguin fait de belles tiges assez droites et bien régulieres
donc peu de travail sur le fut quand il est en sous bois, les pousses peuvent faire 1m de haut

on le nomme sanguin parce les pousses de l'année sont rouge foncés

Les rejets bien droits étaient utilisés pour faire les pilum ( pila ? )
des romains.
J'ai essayé de faire un arc avec une trique de 2 mètres de haut sur 5 cm de diamètre,
mais c'est un bois extrèmement dur, et qui donne semble-til des arcs mous...

Altan a écrit:

Nicolas Jean-marie Coche fait toujours des arcs ? ou c'est un ancien ? je croyais qu'il avait stoppé sont travail ?
le cornouiller ça ressemble à quoi ?
j'ai essayé le platane (cause y'en a dans ma rue, aux "tontes" rituelles de saisons) mais ça donne, rien une fois écorcé il se fend sur toute la longueur.
pour le reste je noisettise souvent (dans mon jardin), et j'attends pour lle bambou qu'il se redresse un peu.

bonjour, malheureusement il est décedé, un de ces éleve a repris le flambeau.

oui bien dommage , c'était un gars sympathique.

voici trois vidéos d'un américain qui se fabrique des flèches "type" Ötzi. Elles sont pas mal...je ne savais pas que les flèches d'Ötzi avaient une pré-hampe...







va tuer Bambi ou pas

Bien, mais il reprend simplement la méthode expliquée par Jim Hamm dans son livre " l'arc indien".

Pas encore vu la 3° vidéo , mais les 2 premières sont excellentes .

lvideos Juste deux questions: quels sont les essences utilisés pour les fleches et les liens?

Il me semble que la hampe est en viorne et la pré-hampe en cornouiller...les liens ont l'air d'être fait en ortie, elle sont balaises d’ailleurs!

Merci C'est vrai que les orties ont l'air balèses...

J. a écrit:

voici trois vidéos d'un américain qui se fabrique des flèches "type" Ötzi. Elles sont pas mal...je ne savais pas que les flèches d'Ötzi avaient une pré-hampe...







va tuer Bambi ou pas

Une des deux flèches terminées qu'avait Ötzi dans son carquois est bien faite en deux parties avec une pré-hampe seulement la préhampe est fixée avec du brai de bouleau et il sa pose la question est-ce une réparation d'une flèche cassée ou la flèche est elle concue dés le départ comme une flèche composite?

ou une flèche composite cassée ?
en ethno les flèches composites sont courantes , pour économiser le
bois dans certaines régions désertiques , ou dans des biotopes type toundras Sibérienne
ou pour les changements de tête de flèches , pour ne pas se charger inutilement,
10 flèches par exemples et 20 têtes supplémentaires. = 30 flèches virtuelles pour tous types de gibier , à poils, à plumes ,grands , petits ,etc...

D'après mes expériences, le cornouiller est ce qui va le mieux. Et vu que j'en ai trouvé quelques uns près de chez moi, il me suffit d'une balade avec un sécateur pour aller les récupérer. Le Frêne et l'Orme vont très bien aussi, de ce que j'ai pu voir des flèches de collègues.
Pour la question de la puissance, je recommanderais un diamètre de 8-9mm pour les arcs allant jusqu'à 60 lbs, et passer à 10-12 mm jusqu'à 120 lbs. Mais seule l’expérience te dira si ça suffit. Une autre possibilité est de choisir une essence plus dure (Acajou, Cerisier, Hêtre), qui permettra d'abaisser le diamètre.

Ne pas oublier que si le fût gagne en résistance en augmentant son diamètre, il gagne aussi poids, donc en inertie et en force de pénétration. Mais il perdra en vitesse ...

Pour les redresser, je les lies en fagots très serrés. J'attache d'abord mes des fûts les plus droits ensemble, puis je vais rajouter des fûts de plus en plus tordus à chaque couche, en les serrant comme un malade (porter des gants est une très bonne idée, pour éviter de s'arracher la peau des mains avec la corde). Je les laisse sécher ensuite une semaine ou deux. Ensuite, je vais les travailler.

Pour travailler mes fûts, j'ai besoin de 5 outils seulement et de maximum 45 minutes par fût :

- une petite râpe à bois
- un os troué au diamètre du fût
- un sécateur
- une scie
- une lime

Avec la râpe, je commence par retirer toute l'écorce, afin d'avoir un rendu lisse sur le fût, et éviter que la flèche m'arrache la peau de la main à chaque tir. Ensuite je réduis le diamètre en faisant passer le fût dans le trou de mon morceau d’omoplate, et je tourne, je pousse et je tire pour faire avancer le fût. Quand ça ne bouge plus du tout, j'enlève un peu de matière du fût avec la râpe et je recommence. Le but étant de pouvoir faire passer l'os "difficilement" sur tout le fût, comme ça il va aussi compresser les fibres du bois et solidifier encore un peu la flèche.
Je corrige la longueur si nécessaire avec le sécateur et éventuellement retravaille les extrémités.
Ensuite pratique les encoches, une à l'avant pour mes pointes en os, et une à l'arrière pour la corde, d'abord grossièrement à la scie puis je les termine à la lime.

Parfois, il arrive que mes fûts ne soient pas assez droits quand je commence à les travailler. Dans ce cas, je sors les torsions à la main en appliquant de la force avec parcimonie pour les redresser, et je les lies en fagot encore une fois pour les mettre à sécher une semaine de plus. Et croyez moi, j'ai déjà réussi à faire des miracles ainsi, en redressant des fûts que je croyais bon pour le feu ...

La pose de la pointe et l'empennage sont une autre histoire.