Huile de lin.

Suite à une remarque de l'ami Altan concernant l'utilisation d'huile de lin, j'aimerais savoir si vous avez des traces de l'utilisation d'une telle huile pour la Préhistoire, en Europe tempérée ?

Je m'intéresse davantage à la question textile, mais les fluides - au cours de la Protohistoire européenne - m'intéressent tout particulièrement. Récemment, je me posais la question de la possibilité d'utiliser de l'huile de lin (le lin étant utilisé en tissage) pour imperméabiliser une toile dans un contexte pré / protohistorique.

Est-ce que le pressage des graines de lin est complexe, et le résultat rapide ?
Sait-on si des Anciens ont, à un moment ou à un autre, utilisé de l'huile de lin ?

Tout en sachant que d'un point de vue alimentaire, l'huile (d'olive) ne se démocratise qu'avec la romanisation, dans nos contrées. Quid d'une éventuelle petite soeur de l'huile d'olive, en l'occurrence l'huile de lin, pour un usage autre qu'alimentaire (je dis cela par rapport à l'utilisation de saindoux et autres graisses animales, plus dans les moeurs des peuples d'Europe tempérée... il n'y a qu'à penser à l'anecdote de coliques monumentales dans les armées de Frédéric Barberousse au XIIe siècle, lors de leur passage des Alpes) ?

Guillaume a écrit:

Suite à une remarque de l'ami Altan concernant l'utilisation d'huile de lin, j'aimerais savoir si vous avez des traces de l'utilisation d'une telle huile pour la Préhistoire, en Europe tempérée ?

Je m'intéresse davantage à la question textile, mais les fluides - au cours de la Protohistoire européenne - m'intéressent tout particulièrement. Récemment, je me posais la question de la possibilité d'utiliser de l'huile de lin (le lin étant utilisé en tissage) pour imperméabiliser une toile dans un contexte pré / protohistorique.

Est-ce que le pressage des graines de lin est complexe, et le résultat rapide ?
Sait-on si des Anciens ont, à un moment ou à un autre, utilisé de l'huile de lin ?

Tout en sachant que d'un point de vue alimentaire, l'huile (d'olive) ne se démocratise qu'avec la romanisation, dans nos contrées. Quid d'une éventuelle petite soeur de l'huile d'olive, en l'occurrence l'huile de lin, pour un usage autre qu'alimentaire (je dis cela par rapport à l'utilisation de saindoux et autres graisses animales, plus dans les moeurs des peuples d'Europe tempérée... il n'y a qu'à penser à l'anecdote de coliques monumentales dans les armées de Frédéric Barberousse au XIIe siècle, lors de leur passage des Alpes) ?

il y a aussi l'huile de noix! je ne sais pas avant la conquete romaine , mais j'ai trouvé dans mes fouilles des moules en forme de noix (et leur produits) : des ex voto : ce qui montre bien la culture du noyer.
D'autre part je me suis souviens d'une lecture, peut-être un texte de Petrequin, qui expliquait que pour faire de la colle de bouleau et il fallait faire cuire des pelures d'écorce de bouleau dans de l'huile de lin bouillante . au bout d'un moment ça fait une pâte immonde, elle ne colle que lorsqu'on l'a manchonnée le temps de faire sa hampe de flèche: elle colle alors comme un vieux chewing-gum

Trouvé il y a peu dans une revue d'architecture ,cette recette "ancienne" de peinture Rouge Falun , utilisée parait-il en Scandinavie pour colorer les façades des maisons : dans un chaudron faire bouillir 29 l d'eau , ajouter 1kg de sulfate de fer et 1 kg de farine de seigle , faire cuire 15 mn , rajouter 4kg de pigments ( ocre rouge ) en poudre et faire cuire à nouveau 15 mn , rajouter 2.2 l d'huile de lin et mélanger jusqu'à obtenir une émulsion . Aucune idée de la période de conception du mélange .
Par contre , les petites graines de lin de l'année sont fameuses dans l'assaisonnement de la salade feuilles de chêne .

Dilet a écrit:

Trouvé il y a peu dans une revue d'architecture ,cette recette "ancienne" de peinture Rouge Falun , utilisée parait-il en Scandinavie pour colorer les façades des maisons : dans un chaudron faire bouillir 29 l d'eau , ajouter 1kg de sulfate de fer et 1 kg de farine de seigle , faire cuire 15 mn , rajouter 4kg de pigments ( ocre rouge ) en poudre et faire cuire à nouveau 15 mn , rajouter 2.2 l d'huile de lin et mélanger jusqu'à obtenir une émulsion . Aucune idée de la période de conception du mélange .
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l'huile de lin est classiquement utilisée pour servir de liant aux pigments en poudre fine.
avez-vous essayé, mesdemoiselles, mesdames de vous maquiller avec de la poudre d'ocre -rouge ou jaune , ou du charbon de bois amalgamé à de la graisse animal: vous ne pourrez plus vous en passer , ni vous en débarrasser: ça penetre de façon divine dans tous les pores de la peau

Nous avons peinturluré des gosses et des amis avec un mélange ocre / saindoux... aucun souci, ça partait très facilement ! Le charbon est peut-être trop fin ?

Sinon concernant l'huile de noix, ça dépend des endroits. J'ai cru comprendre que le noyer arrivait avec les Romains... peut-être une utilisation dans le Midi, mais dans le Grand-Est, en Suisse, etc... ça n'arrive pas avant la romanisation.

C'est étrange cette colle de bouleau avec de l'huile de lin. Le brai de bouleau se suffit à lui-même, ordinairement...

Guillaume a écrit:

Nous avons peinturluré des gosses et des amis avec un mélange ocre / saindoux... aucun souci, ça partait très facilement ! Le charbon est peut-être trop fin ?

Sinon concernant l'huile de noix, ça dépend des endroits. J'ai cru comprendre que le noyer arrivait avec les Romains... peut-être une utilisation dans le Midi, mais dans le Grand-Est, en Suisse, etc... ça n'arrive pas avant la romanisation.

C'est étrange cette colle de bouleau avec de l'huile de lin. Le brai de bouleau se suffit à lui-même, ordinairement...

Il y a des noyers dans les séquence pollinique de l'intersade de Lascaux , entre 15 000 et les romains je ne sais pas ce qu'ils deviennent
la technique de l'huile de lin pour la betuline est plus simple que la distillation je trouve

Oui mais Lascaux reste dans le Sud de la France !
Dans tous les cas, le noyer semble absent des courbes, du moins dans le Nord-Est et la Suisse.
Cela dit, une preuve du contraire m'arrangerait beaucoup...

J'essayerai ta technique gomme à mâcher à l'huile de lin, François. Merci du tuyau !

je rappelle que l'huile de lin est une des composantes du mastic de vitrier
(qui accessoirement, en cas de force majeur) peu servir pour fixer des pointes de flèche est autres choses.