Jamais été fan de l'anglais itou, mais voici ce que j'en ai compris (c'est bien parce que c'est toi et que je compatis pour ta région qui s'anglicise). Au pire, le message n'est - je l'espère ! - pas dénaturé dans son ensemble. S'il y a un contresens ou une erreur, n'hésitez pas, c'est plus vexant de transmettre des bêtises que de se corriger.
Les plus vieux hommes anatomiquement modernes de l'extrême sud-est européen : datation directe, culture et comportement.
Les humains anatomiquement modernes sont connus pour s'être éparpillés à travers l'Europe au cours de la transition entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur. Tandis que leur dispersion en Europe de l'ouest est relativement bien établie, les preuves d'un établissement en Europe de l'est par ces mêmes humains sont plutôt rares en comparaison.
Basés sur une approche multidisciplinaire pour l'étude des restes d'humains et d'animaux, nous décrivons ici les plus anciens restes d'hommes anatomiquement modernes de l'extrême sud est de l'Europe, en tenant compte de leurs environnements culturels et paléoécologiques. Nous avons utilisé la taxonomie, la paléoécologie et la taphonomie, en les combinant avec la géomorphologie, la stratigraphie, l'archéologie et les datations radiocarbones. Plus de cent-soixante restes d'os humains ont été découverts. Ils sont rattachés à une couche archéologique bien connue du Paléolithique supérieur (le Gravettien) du site de Buran-Kaya III, en Crimée (Ukraine). La combinaison des traits dentaires non-métriques et de la morphologie des os occipitaux nous autorise à attribuer ces restes humains à des hommes anatomiquement modernes. Une partie des restes humains et fauniques de cette couche du Paléo sup' ont été datés au radiocarbone par la spectrométrie de masse par accélérateur. Les résultats / dates sortant des os humains nous confirment la présence d'hommes anatomiquement modernes vers 31900 +240 / -220 BP dans cette région. Les os sont la plus vieille preuve de la présence d'hommes anatomiquement modernes dans un contexte archéologique bien documenté. Basé(s) sur des observations taphonomiques (traces de découpes et distribution des os du squelette), ils représentent les plus vieux humains modernes du Paléolithique supérieur dans l'est de l'Europe, montrant aussi le traitement post-mortem du défunt.
Conclusion : ces découvertes sont essentielles pour le débat sur la diffusion des hommes modernes en Europe au cours du Paléo supérieur, ainsi que pour leurs "comportements" culturels.