Réalisations néolithiques

Taquinerie mise à part , ceci recouperait la technique signalée plus haut de frottage avec du suc d'herbes ; si on frotte une feuille fraiche sur de la poterie pour la lisser elle va déposer un peu de sève sous l'effet de l'abrasion . C'est bien ce qu'on fait avec de l'aïl frais ( la gousse ) sur les terraillettes cuites avant la première utilisation ( plat à cassoulet par ex.) sur la face externe non vernie .
Ké20 , plutôt que de la rhubarbe ( la feuille est toxique , seule la tige est comestible ) , tu devrais essayer avec de l'aïl , sur la face interne : faciliter le nettoyage et donner du goût ?  et sur la face externe avec les feuilles vertes ( lustré noir possible?) .

Je me souviens que c'était de grandes feuilles, mais pas exactement l'espèce,rubharbe , figuier c'était pour l'ordre d'idée, pas des feuilles de pâquerettes par ex.mais je me souviens bien du rendu , très lisse et brillant comme vernis, sans ajout de quoi que ce soit et avant de les appliquer il les pressait entre deux planchettes type planche à pain ou a gigot en bois voilà mes souvenirs ...

Dans le lissage lustrage , il y a deux phénomènes : lorsqu'on frotte avec un galet du cuir ou même des feuilles on agit de façon mécanique sur la disposition des molécules d'argile qui sont des plaquettes. Lorsqu'on frotte avec de la matière organique on ajoute quelque chose, si c'est de l'huile ou du blanc d’œuf on devrait(?) lubrifier les molécules qui glissent mieux les unes sur les autres. Mais lorsqu'on cuit les pots à plus de 750°C on transforme la matière organique en CO2 + H2O et il ne devrait plus rester que des traces de minéraux contenus en quantité infime dans les feuilles. Par contre si on frotte à l'ail ou avec de la laine ou de la bouse etc.. sur une surface aux environ de 730° la matière organique devient goudron qui pénètre dans les pores de l'argile qui prennent froid , se contracte ... et gardent prisonnièrs les goudrons d'où l'imperméabilisation et la couleur noire CQFD.
Le lustrage et l'enfumage ont certes un rôle esthétique, mais le but est surtout d'imperméabiliser la potiche

Merci Fran pour ces précisions je comprends mieux le processus

Donc en vrac les dernières poteries. Ils y en a pour tout les goûts du rubané,du roessen et du chasséen.

Merci Fran pour les précisions ; donc tout se joue sur la température de cuisson : =/- 730° ou +750° . La laine dont tu parles , c'est de la laine brute , non lavée , avec suint ? Je vais essayer d'en récupérer de la fraiche samedi .
Ké20 , le roessen , c'est le vase avec les petits labrets dans les poignées ?

Dilet a écrit:

Ké20 , le roessen , c'est le vase avec les petits labrets dans les poignées ?

C'est celle avec les triangles !

Très sympa effectivement, vu il y a longtemps, une poterie sortant du four et on y a versé du lait entier dedans. La caséine du lait a colmaté les pores et rendue la poterie étanche comme l'a souligné fran

Et oui, avec la même substance on fabriquait la bakélite, anciennes prises électriques marron/ bordeaux par exemple, remplacées par ce bon vieux plastique ...