Le poisson , ressource alimentaire .

Dans " Mon dictionnaire de cuisine " , Alexandre Dumas donne les recettes pour apprêter  32 poissons ( eau douce ou de mer ) . On s'aperçoit que de l'alose à la tanche en passant par la carpe ,  la perche, il y en a un bon nombre qu'on ne voit plus ordinairement sur les étals des poissonniers , en particulier des poissons d'eau douce . Qui a eu l'occasion de goûter de la brème ou de la lamproie dans l'année écoulée ?
D'où cette question : est-ce que les ressources alimentaires offertes par la pêche sont assez prises en compte pour la période préhistorique ? Est-ce que le pêcheur ( avec ses nasses ou ses filets ) n'avait pas un rôle aussi important que le chasseur ? Et en particulier , est-ce que la pêche en milieu fermé ( lac , étang...) , avec des ressources fixées , n'a pas pu être un facteur de sédentarisation ?
Qu'en pensent les membres du forum qui ont tendance à s'endormir ces dernières semaines ( digestion difficile du caviar des fêtes )? 

Préhistoire j'ai pas trop d'infos. On peut supposer que les populations qui habitaient le long des cotes ou des fleuves pêchaient. On a des exemples ethno qui le montrent.
Un exemple, le livre ci-dessous déjà cité par Lodde. Il décrit les trésors d'ingéniosité utilisés pour pêcher en mer et en rivière sur la côte nord ouest du continent américain:

https://www.google.fr/search?q=indian+fishing+early+methods+on+the+northwest+coast&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjet9meqJrnAhUNxIUKHd_pC7cQ_AUoAnoECBIQBA&biw=1600&bih=736

Filets, harpons, épuisettes, barrages, lignes de fonds.... Que de solutions pour une seule portion de continents.

Je reviens sur le sujet à la lecture d'un article de Solène Rivoal dans la revue " l'histoire " , n° 479 , p.60 ; en étudiant la consommation de poisson à Venise , au XVIII°s;, elle estime que la consommation a été largement sous-estimée : 25 à 32 kg par personne et par an  pour 20 kg de nos jours . On peut se demander si pour la préhistoire il n'en est pas de même , friture prise à la nasse ou moule (d'eau douce aussi ) laissant peu de vestiges dans des habitats ( sardinade ou brasoucade étant faites sur les lieux de pêche ). Existera-t-il un moyen de comparer finement la diète de nos ancêtres à différentes périodes ?

pour le paléolithique supérieur tous les sites de bord de mer sont sous l'eau aujourd'hui. Il faudrait des sites en bord de rivière avec une bonne conservation pour retrouver coquilles et vertèbres de poisson. Il y a ici un argument interessant sur l'analyse biochimique des dents (qui révèle la part de poisson dans l'alimentation) 
https://www.hominides.com/html/dossiers/peche-prehistoire-paleolithique.php

Il y a le livre de Jean-Jacques Cleyet Merle sur la pèche dans la Préhistoire. 
Pour le mésolithique il y a plus d'infos avec certains sites (sans parler des amas coquilés nordiques). Le site de Noyen-sur-Seine par exemple : https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1989_hos_86_10_9894


Pour le Néolithique il doit y avoir des infos avec les sites lacustres ou encore cette étude sur l'aire méditeranéenne : https://books.openedition.org/editionscnrs/1050?lang=fr