J'ai trouvé cet article sur un autre forum, mais ce n'est pas aisé de savoir de quand il date, en tous cas je trouve ça intéressant :
Les plus anciens Européens modernes ont vécu il y a 31 000 ans dans l'actuelle République tchèque, indique, dans la revue Nature de jeudi, une équipe de chercheurs austro-américaine qui se base sur la première datation directe d'ossements provenant des grottes de Mladec.
Les hommes du Paléolithique supérieur trouvés dans ce gisement situé dans le centre de la Moravie, à quelque 200 km à l'est de Prague, étaient depuis longtemps considérés comme les représentants les plus anciens de la culture dite aurignacienne (caractérisée par des outils de pierre fabriqués par débitage sur lame ou sur os et bois de cervidés) mais leur âge exact demeurait inconnu.
Eva Wild, de l'Université de Vienne, et Maria Teschler-Nicola, du Musée d'histoire naturelle de la capitale autrichienne, et leurs collègues ont obtenu une datation directe par spectrométrie de masse par accélérateur de quatre dents, dont l'âge obtenu est de 31 000 ans environ, et d'une omoplate, qui n'a pas pu être datée avec précision mais qui semble plus récente.
Ces données, résument-ils, sont néanmoins suffisantes pour confirmer que les ossements de Mladec sont ceux des «premiers hommes modernes d'Europe» et qu'ils prennent par conséquent «une place centrale dans les débats sur l'émergence de l'homme moderne dans le nord-ouest du vieux continent et le sort de l'homme de Néandertal».
Ce dernier habitant trapu de l'Europe glaciaire a en effet vu surgir un jour un homme élancé venu d'ailleurs. Au terme d'une cohabitation de plusieurs millénaires avec lui, l'homme de Néandertal s'est éteint dans des conditions mal élucidées, sans descendance et sans métissage, impossible entre les deux groupes apparemment divisés en deux espèces distinctes.
Découvertes en 1826, les grottes de Mladec ont fait l'objet de fouilles à partir de 1881. Elles ont livré les restes d'une douzaine d'êtres humains, qui ont suscité de nombreuses interrogations en raison de traits archaïques de certains d'entre eux, rappelant le Néandertalien. Des analyses récentes de leur ADN n'ont montré aucune parenté.
La majeure partie des fossiles a malheureusement été détruite pendant la Seconde guerre mondiale, lors d'un incendie du château de Mikulov où ils étaient exposés. Seules les pièces conservées à Vienne ont «survécu».